Trésors des Anses
Les plages
Anse Noire et Anse Dufour au nord
Deux anses géographiquement très proches se distinguant très nettement par la constitution géologique de leur plage dont l’une est tapissée de sable noir. Ce qui est tout à fait exceptionnel dans la région sud de la Martinique reconnue par ses plages de sable blanc contrairement au nord du pays. un phénomène volcanique serait à l’origine de cette coloration du sable à l’anse noire.
Grande-Anse
Sa zone de mouillage écologique organisée, ses nombreux restaurants les pieds dans l’eau, l’étendue de la plage et la qualité de la baignade confèrent à ce quartier une force d’attractivité
touristique. Grande anse compte parmi les 9 espaces d’aménagement à fort potentiel touristique (eat) retenus dans le sar et le sdat (schéma de développement et d’aménagement touristique).
), son cinéma emblématique, son plan d’eau sécurisé, sa bibliothèque aimé Césaire, ses puits. Autant d’éléments patrimoniaux offrant des leviers de dynamisme culturel et économique.
Les Anses d’Arlet, au centre (le Bourg)
Ce bourg se singularise principalement par : son histoire liée directement aux batailles de conquête coloniale, le cachet architectural du bâti privé, la présence de monuments historiques (l’église saint Henri et l’Habitation La sucrerie
Le Sentier sous-marin du Cap Salomon
Petite-Anse, au sud
La qualité de la production halieutique et la vitalité sportive de ce quartier dont le club est multi champion de Martinique de volley ball participent de sa relative renommée. On y trouve, par ailleurs, une curiosité géologique : la source d’eau ferrugineuse (dlo féré) assidument fréquentée pour ses vertus thérapeutiques.
Monuments historiques
Les Monuments Historiques de la Ville de Les Anses d’Arlet en juin 2017, la Martinique comptait 101 monuments
historique
s protégés au titre des monuments historiques dont 22 sont classés et 79 sont inscrits s’agissant de la commune de Les anses d’arlet elle possède deux inscriptions d’immeubles protégés au titre des monuments historiques : l’Eglise Saint-Henri et l’Habitation la Sucrerie.
L’Eglise Saint Henri
L’édifice ainsi que les vitraux dans le chœur (réalisation du Maitre-verrier Léon tournel en 1875) sont protégés au titre des monuments historiques par arrêté d’inscription en date du 16 mars 1995. Plusieurs fois restaurée, elle possède d’intéressants témoignages de la vie paroissiale. d’abord une exceptionnelle plaque de cuivre gravée en 1767 évoquant les privilèges de son bienfaiteur Henri Larcher. Probablement récupérée dans le premier cimetière attenant à l’église, une stèle de marbre témoigne de la disparition, aussi tragique que mystérieuse pour nous de Madame naura et de ses quatre enfants en 1841. Le clocher détérioré par une série de cyclones a été reconstruit en 2008.
L’Habitation La Sucrerie
La canne à sucre occupait une très grande partie des terres agricoles arlésiennes ; elle était acheminée vers
l’usine de l’Habitation la sucrerie située dans le Bourg dont les vestiges sont encore visibles pour la production de sucre et de rhum, jusque dans les années 1940. a cette époque, la Commune est l’un des principaux
producteurs de coton, cacao, indigo et café.
L’Habitation la sucrerie de Les anses d’arlet est une magnifique maison qui date de la fin de 18ème siècle, elle témoigne de l’histoire industrielle de la famille Hayot. aujourd’hui, elle appartient au Groupe Bernard
Hayot. En 1788, Jean-François Hayot quitte son habitation caféière du saint-esprit et achète la sucrerie qui était la plus importante habitation de Les anses d’arlet. Dès 1845, Michel Hayot, héritier de Jean-François Hayot et
Maire de la commune du sud (anses d’arlet, diamant, sainte-Luce) se tourne vers la culture de la canne à sucre dans un contexte de révolution industrielle. L’Habitation sucrerie en totalité, comprenant la maison principale, les dépendances et les autres vestiges de l’activité industrielle du domaine est également protégée au titre des monuments historiques par arrêté inscription du 15 avril 2016 des fouilles archéologiques ont révélé la présence de four à chaux construit entre 1820 et 1878.
Le presbytère
Un autre monument pourrait faire l’objet d’une protection au titre des monuments historiques : il s’agit
de l’ancien Presbytère situé dans le Centre-bourg, propriété de l’archevêché. Les qualités architecturales et historiques de cette construction sont indiscutables mais malheureusement les témoins d’origine disparaissent avec le temps et il est désormais urgent de réhabiliter ce bâti. une demande d’inscription a été réalisée en 2007 mais n’a pas aboutie.
Les puits
Les puits sont le témoignage d’une période pas si lointaine où les habitants arlésiens ont développé des savoirs et savoir-faire pour pallier les pénuries d’eau liées aux grosses sécheresses qui caractérisent Les
anses d’Arlet, commune enregistrant le taux de pluviométrie le plus faible de Martinique. des puits ont en effet été construits pour extraire l’eau des nappes phréatiques. au début des années 1970, l
’arrivée de l’eau dans les robinets provoqua l’abandon de ces fameux puits. On estime à plus de cent le nombre de puits détruits après abandon. aujourd’hui plus d’une vingtaine de puits recensés sur l’ensemble du territoire font l’objet de réhabilitation pour transmettre cette histoire. Les fortifications tout le littoral arlésien, du rocher du diamant à l’îlet à ramiers, est jonché de traces et vestiges militaires, illustrations des guerres coloniales livrées pour les conquêtes successives de la Martinique. Le projet de réhabilitation entrepris actuellement par la Commune pour la conservation de ces fortifications a une vocation essentiellement.
Son Patrimoine immatériel
La pêche
Premier secteur économique de la Commune, la pêche est bien plus qu’une profession, bien plus qu’une passion. C’est un mode de vie construit dans la transmission de savoirs (être et faire), la connaissance empirique des états de la mer et les défis. en effet, dans la très grande majorité des cas, on est marin-pêcheur de père en fils. en 2015, la commune compte 85 marins-pêcheurs d’enrôlés sur les 1003 recensés sur l’ensemble de la Martinique. des chiffres en baisse sensible mais qui maintiennent Les anses d’Arlet dans le trio de tête des communes possédant le plus enrôlés et la plus grosse production halieutique.
Le bèlè lisid
Né dans les plantations pendant la période de l’esclavage, le bèlè est une pratique syncrétique de musiques de tambour et de danses accompagnées de chants en langue créole. en effet, les différentes danses bèlè sont une fusion de pas et figures issus d’afrique et d’europe. Les pratiques de danses et musiques au tambour diffèrent en fonction des pays ou des territoires à l’intérieur d’un même pays. en Martinique, on peut distinguer couramment 2 formes de bèlè : le bèlè du nord (bèlè linò) et bèlè du sud (bèlè lisid). Comme dans toutes les anciennes colonies des amériques, les danses et rythmes au tambour en Martinique ont d’abord été méprisés et censurés pour
être enfin acceptés et considérés comme le fondement même de l’identité culturelle martiniquaise. Le bèlè doit donc sa survie au militantisme associatif. a Les anses d’arlet, dernier bastion du sud de la
pratique du bèlè lisid, il existe un dynamisme culturel insufflé par deux associations militantes et la volonté municipale ; depuis 2008, des séances d’apprentissage du bèlè ont été intégrées au programme scolaire.
La pratique du bèlè est aujourd’hui un atout indéniable de l’attractivité du territoire.
Son Patrimoine naturel
La presqu’île du sud-ouest comptabilise un ensemble de neuf ZnieFF (Zone naturelle d’intérêt écologique
Faunistique et Floristique) dont six sur le territoire de Les anses d’arlet. Les mornes et les volcans. Les mornes constituent les restes usés et démantelés d’anciens édifices volcaniques, et occupent une grande partie de la superficie de la commune. Leur altitude reste modérée et dépasse rarement les quatre cent
mètres. Au sein de l’archipel des Petites antilles, les mornes du sud-ouest hébergent la plus forte densité de petits
massifs volcaniques autonomes à styles éruptifs différents. ils contiennent la plus forte concentration de curiosités géologiques de la Martinique : 35% des sites répertoriés sur moins de 10% du territoire. A lui seul, le territoire de Les anses d’arlet comptabilise 8 des 12 types de volcans répertoriés dans la presqu’île du sud-ouest de la Martinique : le volcan plinien de Gallochat, le volcan péléen du Morne Bigot, le volcan explosif des roches Genty, le volcan égueulé du Morne Champagne, le volcan effusif du Morne La Plaine, le volcan décapité du Morne Jacqueline, le volcan strombolien de l’Îlet à ramiers, le strato-volcan du Morne Larcher.
Le Morne Larcher
Le Morne Larcher est un ancien volcan aujourd’hui éteint, culminant à 478 mètres. La forme et le relief de la montagne et de ses environs, lui valent le surnom de “femme couchée”. son sommet est inaccessible à cause
de sa végétation inextricable, il est en revanche possible de monter jusqu’à 400 mètres d’altitude pour s’offrir une vue spectaculaire sur la baie du diamant, au départ de Petite anse. On y retrouve de la forêt sèche ainsi que de gros blocs rocheux andésitiques, d’origine volcanique dans l’Histoire, le Morne Larcher permettait de
surveiller les bateaux qui passaient au large de la Martinique avant de rejoindre Fort royal (Fort-de France).
Le morne Genty
Le morne Genty est un sommet d’origine volcanique ; il fait partie d’un ensemble de mornes boisés d’environ 132 hectares. il est couvert d’une forêt mésophile, présentant différents faciès topographiques. Le morne Genty était en activité au Pliocène, son éruption et ses différentes coulées de ponces, produisant des dômes d’andésite et des coulées constituent son relief actuel. Les mornes Baguidi & Reduit L’ensemble Morne Baguidi 146m– Morne réduit 307m va jusqu’à la pointe de l’anse dufour et couvre une surface d’environ 300 hectares. C’est une des zones forestières les plus sèche de l’île. Au pied du morne Baguidi, on retrouve la pointe la plus avancée de l’île en direction de la mer des Caraïbes, le Cap salomon. des colonies de chauves-souris ont été recensées dans les grottes de ses falaises.
Le morne Champagne
Ce morne fait partie des formations volcaniques les plus récentes de la péninsule sud-ouest de la Martinique. il comporte un cratère de 150 mètres de diamètre au centre duquel on retrouve une mare temporaire. Cet espace autrefois cultivé puis délaissé, est actuellement couvert d’une savane parsemée de campêches.
Le morne Jacqueline
C’est un volcan bi- génétique résultant de 2 phases volcaniques avec 2 coulées de laves différentes. il en
existe que 2 dans le monde. Il forme une avancée sur la mer avec des ambiances
rocheuses et un couvert végétal aride, culminant à 224 mètres sur le quartier de Petite anse. il se situe dans un
ensemble naturel de plus de 750 hectares présentant un intérêt écologique et paysager de qualité. il contient un sentier littoral aménagé menant à une source thermale, ferrugineuse d’une température constante à 35°C, dite « dlo Féré » – l’eau Ferrée. il s’agit d’un site classé en patrimoine protégé. PHOtO 7212
Les mares
Une vingtaine de mares est recensée sur l’ensemble du territoire. Naturelles ou souvent réalisées par les habitants, temporaires ou permanentes, elles répondaient jadis à une nécessité de consommation d’eau pour le jardin, le bétail ou encore la lessive… elles sont aujourd’hui des lieux de sauvegarde d’une biodiversité inimaginable. de nombreuse espèces animales et végétales vivent et se reproduisent dans et autour de ces zones humides.
Les fonds-marins
La ville de Les anses d’arlet accueille une biodiversité marine très importante ; Les fonds- marins constituent un des écosystèmes majeurs de l’île et les eaux limpides permettent d’observer de magnifiqu
es paysages : éponges, poissons multicolores, récifs coralliens, tortues marines et coquillages au Bourg, un sentier de randonnée sous-marine a été mis en place par le Parc naturel de la Martinique, le sentier LaKaY. il est situé dans la zone à 25 mètres de la plage. Les visiteurs peuvent découvrir au fil de bouées flottantes pédagogiques les richesses et beauté de la biodiversité sous-marine. La Grande anse, on retrouve aussi le sentier sous-marin du Cap salomon mis en place par le Conservatoire du Littoral.
Son Patrimoine mémoriel
Le site de l’Anse Bellay
L’anse Bellay, située sur le littoral arlésien en face de l’îlet à ramiers, entre anse Mathurin et anse noire, est
un lieu détenant une histoire particulièrement riche. Suite à des recherches et études scientifiques résultant
de fouilles archéologiques réalisées à cet endroit entre 2013 et 2019, des ossements et vestiges prélevés prouvent l’existence d’un cimetière d’esclaves (datant du 18ème siècle) ainsi qu’un cimetière et occupations d’amérindiens (datant des 5ème et 12ème siècles). Le site de l’anse Bellay nous offre l’occasion d’une sortie de la mémoire tragique. La férocité du régime colonial qui imposa à nos ancêtres une impasse sur le service sépulcral qui leur était dû, demeure une blessure collective profonde. réparation s’impose pour une réconciliation mémorielle car… « les morts ne sont pas morts/ ils sont dans le vent qui gémit/ ils sont dans l’arbre qui frémit … ». L’objectif de la Ville est de faire de cet endroit exceptionnel, un lieu mémoriel reconnu.